Alors que l’Avenue de l’Europe a été défigurée et mal pensée par l’actuelle majorité municipale dirigée par M. Lafforgue, il importe désormais de tourner la page d’une bétonisation à outrance et de réfléchir à un autre aménagement urbain. Castelnau, seconde ville de la métropole a tout pour être un lieu de vie agréable d’autant qu’elle est désormais admirablement bien desservie grâce à la majorité métropolitaine de gauche : tramway, bus tram, aménagements pour les mobilités douces. Cette chance aurait dû être exploitée pour penser une urbanisation qui préserve le cadre de vie, des espaces pour les jeunes, les familles comme pour les plus anciens. Au lieu de cela, une partie de la commune est réduite à un béton inesthétique qui ne permet pas de faire de Castelnau autre chose qu’une belle endormie.
Pour notre part, nous ne sommes absolument pas opposés à la verticalisation des constructions, c’est même une nécessité pour préserver des espaces agricoles et des espaces verts indispensables à l’adaptation contre le réchauffement climatique. Encore faut-il des projets architecturaux dignes de ce nom, assurant la mixité de l’habitat et placés dans des zones autres qu’inondables. Pour cela, il convient de penser la ville et non de subir ou d’encourager la seule loi des promoteurs.
Epargner Sablassou !
De la même manière, si la clinique du Parc est amenée à être relocalisée, il n’est pas entendable qu’elle se situe sur des terres fertiles, à Sablassou, sans se donner la chance d’étudier d’autres emplacements tout aussi bien desservis par les transports en commun. C’est la raison pour laquelle, en attendant l’avis du commissaire enquêteur, il n’est pas souhaitable ni envisageable que les terres de Sablassou subissent un dernier assaut d’une équipe municipale à bout de souffle dans ce domaine.
Entendons-nous, les grands projets, les grands équipements sont utiles s’ils sont au bénéfice de tous. Le logement est une priorité pour nous car c’est un droit inaliénable pour les plus démunis et une nécessité intra-métropolitaine de solidarité alors que l’attractivité de Montpellier3M ne se dément pas. Mais cela ne peut se faire au détriment des grands équilibres, contre l’environnement, contre le devoir de prévention alors que d’autres alternatives existent pour une clinique privée à laquelle les castelnauviens comme les métropolitains sont attachés.
Sablassou doit être épargné, M. Lafforgue doit entendre le ras le bol largement partagé de ses concitoyens avant que d’autres choix puissent être dessinés pour Castelnau, aux prochaines élections municipales. Les socialistes y prendront toute leur part, avec une exigence de solidarités sociale, écologique et urbaine.
Najate HAIE
