Un vent d’espoir se lève en Turquie

Après la défaite des nationaux populistes à la tête de la Pologne il y a quelques mois, c’est au tour de la démocratie turque d’apporter son lot de bonnes nouvelles à l’issue des élections municipales. Il s’agit bien d’une déroute pour Erdogan et son parti l’AKP, monopolisant le pouvoir depuis 2002 et transformant le pays en empire néo-ottoman. Les attaques contre la laïcité, contre la liberté de la presse, contre les minorités kurdes, les slogans abjects en soutien au Hamas n’auront pas suffi à étouffer la résistance démocratique de la société. Bien sûr les grandes villes ont infligé un camouflet à Erdogan, comme Istanbul, Ankara ou Izmir mais la vague est beaucoup plus ample cette fois-ci et se propage bien au-delà des métropoles, de la « Turquie blanche » et des secteurs de la population urbaine les plus instruits. C’est un formidable signe d’espoir qui nous vient de la périphérie du continent et permet au maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu du Parti républicain du peuple (CHP) de conquérir une stature de candidat à la future présidentielle. Une lourde défaite des Islamo-conservateurs qui n’est pas sans conséquence sur la politique impérialiste menée en Méditerranée orientale, face à la démocratie grecque ou en Asie dans les persécutions menées au Haut-Karabagh contre les arméniens. Les démocrates européens et l’ensemble des forces progressistes ont le devoir de soutenir l’opposition turque contre la démocrature de l’AKP d’autant qu’Erdogan cultive un double-jeu entre solidarité formelle à l’Otan et rapprochement avec Poutine et ses crimes. Il n’y a pas de fatalité à la victoire des autocrates, là-bas comme ailleurs!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires