Tandis que le gouvernement Barnier multiplie les courbettes et les humiliations devant une extrême-droite revancharde, les populistes de l’autre rive et leurs assujettis mettent en place le carcan de la gauche pour 2027 si ce n’est 2026.
Crise institutionnelle, crise politique et difficultés économiques se conjuguent en même temps qu’une dégradation continue du climat international permettant à Lepen et Mélenchon d’avancer leurs pions. C’est souvent grotesque mais cela fonctionne pour partie. Ainsi, lorsque les députés du RN sont interrogés sur la démagogie de leurs propositions budgétaires et leurs coûts, ils en appellent dans ce cas au sauvetage de la…Banque Centrale Européenne ! Qu’ils ne cessent de dénoncer la construction européenne au quotidien et de s’attaquer à ses institutions ne leur pose aucun problème.
Mélenchon, lui, prépare tranquillement sa 4e campagne électorale avec une déconvenue que l’on peut déjà prédire pour l’homme le plus impopulaire de France. Madame Tondelier (EELV) est déjà prête à rejoindre la galère, à l’image de Julia Mignacca, ou d’autres localement, dans les startingblocks pour mener campagne contre notre camarade M. Delafosse et la majorité de gauche montpelliéraine et métropolitaine, derrière Nathalie Oziol dont la dérive est sans fin.
Pour cette dernière, à l’image de Mélenchon caché derrière la ligne Maginot française contre l’Europe, il s’agit désormais dans sa dernière interview au Midi Libre de s’en prendre aux compétences des métropoles au bénéfice des communes. On connait cette petite musique aboutissant à l’impasse en termes d’investissements et d’amélioration du cadre de vie ne serait-ce que pour accélérer la transition écologique. Voilà qui fera le pont avec la décroissance contre les besoins humains. Poursuivant son projet d’un tête à tête entre Lfi et le RN, Mélenchon embarque avec lui tous ceux qui ne pensent qu’au sauvetage de quelques circonscriptions et ne comprennent pas qu’il est devenu moralement incompatible de s’allier avec Lfi et son chef.
Dès lors, on attend la mise en ordre de bataille de la gauche démocratique. Les talents ne manquent pas, les propositions non plus. Mais l’initiative tarde à venir, désespérant celles et ceux qui comprennent la gravité de l’heure. Pour la défense de la démocratie parlementaire et la réforme proportionnelle, un plus juste partage des richesses, la sauvegarde de services publics refondés et l’affirmation d’une Europe puissance capable de protéger les Droits Humains, nous invitons celles et ceux qui ne se résignent pas malgré les difficultés à nous rejoindre.
Najate Haie