Le sursaut a eu lieu. Ils ne sont pas passés!

C’est avec émotion et conviction que nous nous réjouissons de la défaite électorale du camp de la haine. Le Rassemblement National, contre toute attente, malgré les fractures territoriales et son score épouvantablement haut dans les campagnes et les zones péri-urbaines hors métropoles, prend une claque comparativement aux résultats attendus. Les abjections racistes d’une partie de ses candidats ne pourront salir la République en Europe et dans le monde. Notre démocratie est sauve.

La coalition des gauches obtient une majorité relative. Sur la 3e circonscription de l’Hérault, sous toute réserve, notre camarade Fanny DOMBRE-COSTE va être largement élue. A Castelnau, sur notre commune, le front républicain derrière Fanny permet de contenir la candidate fantôme du RN et de réaliser près de 63%, en doublant presque le score du premier tour.

Désormais, sans majorité absolue, l’assemblée nationale n’est pas en mesure d’être dirigée par une seule coalition. Si nous voulons éviter la solution défendue par Edouard Philippe, un gouvernement technique expédiant les affaires courantes, il faut un bouleversement des mœurs politiques, un bouleversement culturel sur le modèle de ce qui peut se faire ailleurs dans l’Union Européenne. La condition du succès réside dans un contrat de gouvernement, un contrat de progrès crédible autour des grandes questions que sont par exemple l’éducation, la santé, la transition écologique, les réformes sociales et institutionnelles indispensables alors que la Ve République est grandement affaiblie. Sans cette capacité et cette audace, ne nous y trompons pas, les périls demeurent. A l’issue du premier tour, les scores de l’extrême droite n’ont pas été effacés. Le front républicain que nous avons appelé de nos vœux dès le soir du premier tour, aboutit à une amplification des scores des gauches. Il faut donc être modeste, à l’écoute, a contrario des déclarations précoces de J-L Mélenchon qui gomment une partie des réalités et décrédibilisent gravement la parole publique, une fois encore.

Nous sommes de celles et ceux qui, ce soir, avons conscience du péril écarté provisoirement pour lequel nous nous sommes mobilisés chaque jour, chaque instant, chaque minute. Mais nous savons aussi la période difficile dans laquelle nous rentrons. Elle appelle des réponses audacieuses autour d’un bloc de progrès, à partir de la formation arrivée en tête et choisie par les citoyens, sans nier l’arithmétique d’une majorité relative et de l’effet front républicain. Sans cela, une nouvelle crise politique et démocratique est à craindre, sans délais.

Najate HAIE

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Satge
Satge
6 mois il y a

Bravo bravo trop fière