Accueillis par le maire d’Aniane, Philippe Salasc, nous avons retrouvé nos camarades de l’Hérault pour évoquer les violences sexistes, les menaces sur la liberté de la presse, la question du logement comme un droit inaliénable et fondamental, la question de la jeunesse entre précarité et engagements, la fracture entre villes et campagnes pour repenser l’aménagement du territoire.
Une journée riche en réflexions et une pause militante avant d’aborder les mobilisations sociales contre la cure austéritaire du gouvernement Barnier, notamment la mobilisation de la fonction publique du 5 décembre prochain.
Sur le plan national, alors que Marine Le Pen risque l’inéligibilité, réclamée par sa formation jadis quand il s’agissait d’autres, la voilà qui tente de se dérober alors que le système de malversations, organisé par le groupe RN au détriment du parlement européen s’élève à 6,8 millions d’euros. La justice est indépendante et le nombre de voix acquises par cette formation d’extrême droite ne peut être opposée au pouvoir judiciaire, indépendant du pouvoir politique. Ce piètre argument est le même utilisé par Trump et les siens aux Etats-Unis pour échapper à la justice. La démocratie n’a rien à y gagner. L’Etat de droit est une garantie qu’il faut chérir.
Ce feuilleton judiciaire s’inscrit dans un contexte de grandes tensions sociales. Les provocations du Ministre de la fonction publique, relayé par d’autres figures de la droite parlementaire, à l’encontre de 5 millions de travailleurs, regroupés dans 3 fonctions publiques doivent être combattues. La fonction publique mérite effectivement une mise à plat qui tarde à venir mais elle ne peut se faire sous les humiliations répétées alors que le niveau des salaires est insuffisant et que nombre des services publics sont en souffrance. Personne ne réclame un Elon Musk au gouvernement pour s’en prendre à un Etat providence déjà en souffrance. La clarification des tâches, les doublons qui existent dans l’administration ne sauraient justifier une telle brutalité sociale, nous y reviendrons.
Enfin, sur le plan européen, Poutine accentue son agression contre la population ukrainienne afin d’être en position de force après le 20 janvier, une fois Trump investi. Il négociera alors l’abandon de la Crimée, la neutralité de l’Ukraine sous ultimatum avant de reprendre des forces et de poursuivre son œuvre de déstabilisation du continent européen. La garantie des frontières européennes nécessite non une capitulation honteuse comme le réclament à nouveau le chef de la France Insoumise et la cheffe du Rassemblement National mais une solidarité européenne renforcée aux côtés de Kyiv. A l’heure où la situation internationale se dégrade presque partout, l’Union Européenne n’a d’autre choix que de parler haut et fort. Les dictatures et les régimes illibéraux ne comprennent que le rapport de force faute de quoi ils avancent encore et toujours.
Ni abattement, ni découragement, la gauche démocratique a les moyens de se relever et de proposer un cap malgré la situation très difficile. Rejoignez nous, chacun(e) doit y contribuer!