La gauche métropolitaine parvient à faire adopter un PLUI gagnant pour tous

Mardi 8 octobre, le Conseil de la Métropole a accouché d’un PLUI adopté par les 31 communes du territoire. Il faut s’en réjouir car ce document, s’il doit attendre l’été prochain avant de devenir exécutoire met au cœur de son programme la transition écologique et les solidarités notamment dans le secteur du logement.

En préservant 2/3 des espaces naturels du territoire et en réduisant de moitié l’artificialisation des sols comparativement au SCOT de 2006, la métropole poursuit l’objectif d’une artificialisation nulle des terres en 2050. Elle passe ainsi de 1500 hectares à urbaniser à 750 hectares dans le PLUI proposé malgré une croissance démographique qui ne tarit pas d’ici 2034 avec une moyenne prévue de 5000 habitants supplémentaires par an parmi les 31 communes de notre territoire. Protection de la biodiversité, 5200 hectares boisés classés dont 2500 arbres avec un statut juridique sont autant d’éléments qui dessinent un horizon positif.

Cela justifie pleinement la densification de l’habitat autour des transports collectifs, le rapprochement des fonctions urbaines pour réduire les déplacements et le vaste programme de transports décarbonés mis en place par la gauche métropolitaine (5e ligne de tram, extension de la ligne 1 vers la gare Sud de France, vélo lignes, bus tram desservant Castelnau.) Il est en effet illusoire de s’engager dans la transition écologique sans se fixer pour objectif la diminution de l’automobile notamment dans les trajets du quotidien. Mais cette détermination à préserver les sols, nos espaces naturel et agricole ne serait rien sans répondre à la crise du logement qui frappe les plus vulnérables et souvent les plus jeunes. Nous ne serons pas de ceux qui opposent l’un à l’autre tandis que la solidarité sociale est notre identité. Ainsi, 34 000 logements sociaux sont en attente dans la métropole malgré les efforts de Montpellier qui réalise 24% de logements sociaux contre moins de 16% à la majorité actuelle de Castelnau-le-Lez. Cette lutte contre la « gentrification », la ségrégation spatiale et sociale doit se poursuivre et s’amplifier. Elle est actée dans le PLUI avec l’obligation désormais de 33% de logements sociaux et intermédiaires dans chaque projet de plus de 400 m2 et une mobilisation financière de près de 78 millions d’euros pour le logement social, engagement salué par la Fondation Abbé Pierre.

Adieu donc l’urbanisation à la parcelle, défigurant le boulevard de l’Europe et la ville de Castelnau, adieu aussi ceux qui ne comprennent pas la nécessité d’élever les habitations pour protéger les armatures végétales en milieu urbain.

Ce PLUI, fait la démonstration que l’on peut, par le dialogue et la concertation, avancer collectivement pour un territoire de solidarités tout en conciliant l’impératif d’adaptation au changement climatique. Tout le contraire des slogans et ultimatum violents. C’est parce que les solidarités et la transition écologique sont au cœur de nos engagements que nous saluons ce PLUI. C’est dans ce cadre collectif commun que nous mènerons campagne municipale en 2026.

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